SHE IS
Rachel van der Nacht
SHE lives
in New York
SHE is
Directrice de Création
et Artiste Visuelle

Découvrez le parcours de Rachel van der Nacht, directrice de création et artiste visuelle.
She for S.H.E : Hello Rachel ! D’où viens-tu ? Que fais-tu à New York ?
Rachel van der Nacht : Je suis née à Lyon mais j’ai surtout vécu à Paris. Je vis à New York depuis presque trois ans.
Je suis directrice de création et artiste visuelle. J’aide les marques à définir leur identité et raconter leur histoire sur toutes les plateformes, notamment digitales. C’est d’ailleurs là que tout a commencé pour moi, et où je suis contactée par de nouveaux clients. Je suis une obsédée de musique, de cinéma et de séries TV. Quand j’étais encore étudiante, j’ai créé une série de dessins autours d’icônes de mon enfance et je les ai partagé sur Instagram et Facebook. La marque Rad a eu un coup de coeur pour mon travail et m’a proposé de faire une collection avec eux. Six collections plus tard, je travaillais avec Undiz, Konbini, Livre de Poche… Puis chez Livy, en tant que creative and strategy manager. J’ai géré / créé la DA du compte Instagram pendant deux ans, passant de 0k à 70k.
Et puis j’ai eu l’impression de tourner en rond et de ne pas me réaliser. Quand j’ai appris mon admission à la SVA, j’ai tout plaqué pour partir vivre à New York. C’était un décision complètement folle à l’époque, car je renonçais à un certain confort, mais ce fut la meilleure décision de ma vie. Cette citation de Mark Twain m’accompagne toujours: Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait.
Aujourd’hui, ma mission est à la fois stratégique et créative : j’exprime visuellement l’essence des marques avec lesquelles je collabore. Qui elles sont, ce qu’elles font et pourquoi elles le font. Who, What, Why. Cela peut paraître anodin, mais je peux vous assurer que c’est très loin de l’être. Mes clients apprécient mon regard neuf, cette vision multiple et insolite : je suis française avec des origines nord-africaines, mais je suis très punk dans l’âme… Mon travail est un mix (peinture, vidéos, animations…) de tout cela, il traduit la diversité qui m’habite, cette French-African-Punk touch que je partage avec New York, qui me nourrit en retour. Cet échange anime tout mon travail, notamment avec Refinery29, Puma… C’est parfois difficile de tout gérer, mais aussi tellement plus excitant et enrichissant pour une artiste et sur le plan humain.
Quels sont les challenges que tu rencontres en tant qu’entrepreneure ?
Le visa ! C’est vraiment un gros, gros challenge.
Sinon, je pense que pour une jeune artiste c’est parfois difficile d’être prise au sérieux sur le plan stratégique et business. Les gens sont souvent surpris d’apprendre mon parcours. Je pense qu’il y a toujours ce mythe de l’artiste maudit ou de l’artiste-clodo. Je n’ai jamais compris d’ailleurs. Pour moi, la richesse ultime d’un artiste c’est la liberté. L’indépendance d’esprit. Or cela passe nécessairement par l’argent. Il ne faut pas avoir peur de l’ambition, se créer du temps pour créer, voyager, initier des projets et fédérer. J’aimerais qu’on cesse d’associer le statut d’artiste à celui de galérien. Il n’y a aucun mal à être un esprit très créatif et business.
Comment orchestres-tu tes journées ? As-tu une routine ?
Je commence toujours avec un bon café et un récapitulatif des tâches de ma journée, avec 3 objectifs à atteindre avant le lendemain. Je ne fais pas beaucoup de pauses et je peux facilement me perdre dans le travail tant je suis quelqu’un de passionné. C’est comme si je m’imposais le rythme prépa encore aujourd’hui… J’ai toujours de la musique en fond, qui nourrit et rythme mon travail. Avec le temps, j’ai appris à m’imposer des pauses et une routine où je me déconnecte. C’est très dur pour moi car je suis hyperactive mais j’apprends petit à petit. J’adore marcher. C’est l’occasion d’y voir plus clair, c’est souvent en marchant sans but que les réponses me viennent et que j’ai des idées de projets.
As-tu des ressources/outils qui t’aident au quotidien, dans ton travail en particulier ?
J’adore Slack, je trouve cet outil formidable. WhatsApp aussi avec mes clients français.
Je conseille également à tous les créatifs d’avoir un questionnaire à faire répondre aux clients. Cela prend un peu de temps à mettre en forme, mais une fois réalisé, cela permet de gagner un temps fou et de s’aligner avec son client.
Et surtout mes amis ! C’est essentiel pour un artiste de ne pas passer son temps avec des artistes.
D’un point de vue plus personnel, qu’est ce qui t’anime, te passionne et t’inspire ?
J’adore la peinture, la musique, le cinéma, la comédie, l’écriture… Il n’y a pas une journée où je vis sans. Pour moi, l’enjeu n’est pas tant de trouver sa passion ni même de l’entretenir, mais de la modérer ! J’ai compris que mon bien-être passait aussi par des choses plus simples comme se préparer un bon repas ou ne rien faire de temps à autre. Pour moi c’est contre-nature, mais j’en vois les réels bénéfices.
Et surtout, faire quelque chose qui a du SENS pour soi. Cela signifie se réaliser et devenir soi-même. Depuis que je vis à New York, j’ai lancé/ participé à de nombreux projets qui me tiennent à coeur et correspondent à ma vision du monde : une collection de vêtements qui promeut l’ambition financière féminine avec la marque Bulletin, une série d’artworks sur les struggles relationnels et amoureux à l’époque digitale qui va donner lieu à une expo d’art immersive, la marque @cliché.nyc lancée avec mon ami le dj @orson_ qui reflète mon amour de la fête et du monde de la nuit….
Merci Rachel !
Les 3 conseils de Rachel:
Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait. Mark Twain
Work, work wok : ne pas se trouver d’excuses et chercher des solutions. Avec passion et patience, tout arrive.
S’entourer de gens bienveillants et ne pas hésiter à demander de l’aide !