Isabelle Bonneau est la fondatrice de la Tessa International School. Portrait.
She for S.H.E : Hello Isabelle ! Depuis quand vis-tu à New York ? Où étais-tu avant ?
Isabelle Bonneau : Je suis aux Etats-Unis depuis 21 ans et à New York depuis 19 ans. Je suis originaire d’un village entre Niort et la Rochelle en Nouvelle Aquitaine. Avant de m’installer aux USA pour rejoindre mon futur mari, j’ai habité au Royaume-Uni, en Allemagne, puis à Paris.
Parle-nous de ton activité : Quand et comment as-tu créé ton école ? Quel était ton background avant de te lancer dans cette aventure ?
J’ai commencé à travailler sur le projet de Tessa International School début 2015, et nous avons ouvert l’école en 2017. J’avais un background de business, avec une école de commerce française (ESCP) et un MBA américain (Booth) avec un major en entrepreneuriat. J’avais aussi créé en 2007 un programme de langues pour les écoles Américaines et les familles, donc j’avais une première expérience dans l’enseignement. J’avais trouvé ce programme frustrant car quelques heures d’enseignement par semaine ne permettait pas aux enfants de faire des progrès significatifs, d’où mon projet d’ouvrir une véritable école maternelle et primaire en immersion.
Quels sont les challenges que tu rencontres en tant qu’entrepreneure ?
Être entrepreneure est exaltant: voir un projet sortir de terre, nos élèves devenir bilingues, et monter une équipe sont des résultats qui valent de surpasser tous les challenges. Parmi ceux-ci : convaincre son conjoint de vous soutenir, trouver les fonds, les locaux, gérer les travaux, faire connaître l’école, recruter, gérer l’équipe, la crise COVID, et bien d’autres… Je pense qu’être une femme a été le plus handicapant pour trouver les financements, d’un montant élevé dans le cas d’une école.
Comment orchestres-tu tes journées ? As-tu une routine ?
Jusqu’à la crise Covid, j’emmenais mon fils au Lycée chaque jour, ce qui me prenait beaucoup de temps. Je m’étais organisée autour de cela. Il a eu son bac cet été. En avançant dans le temps, une autre contrainte devient les parents restés en Europe, accentuée dans mon cas car je suis fille unique. Je suis encore très impliquée dans la gestion quotidienne de l’école mais j’ai fait le choix de recruter une directrice, ce qui me permet de rentrer en France régulièrement et de travailler partiellement à distance.
As-tu des ressources et outils qui t’aident au quotidien, dans ton travail en particulier ?
Google Suite.
D’un point de vue plus personnel, qu’est ce qui t’anime, te passionne et t’inspire au quotidien ?
Avant tout mes amis et ma famille. Par exemple, les conversations téléphoniques sans fin avec mes meilleures amies (oui oui, à 53 ans…). La politique et la géopolitique me passionnent aussi. Et voyager et découvrir de nouvelles cultures bien sûr!
Des conseils à partager avec la communauté ?
D’apres mon experience, les clefs du succès entrepreneurial incluent la persévérance, la capacité à être multitâche, et le goût pour les relations humaines; des qualités souvent vues comme féminines ! Et ne pas prendre les difficultés personnellement mais être pragmatique.
Il ne faut pas hésiter à se lancer. On apprend beaucoup des erreurs et des difficultés rencontrées.