
Noémie Fachan est autrice, illustratrice et intervenante en entreprise.
Voici son portrait :
She for S.H.E : Hello Noémie ! D’où viens-tu ? Où habites-tu ?
Noémie Fachan : Je viens de région parisienne, j’ai vécu 8 ans à Tokyo, puis six mois à Santiago du Chili, et j’habite actuellement dans la jolie ville de La Rochelle.
Quel est ton parcours ? As-tu toujours été entrepreneure ?
Je suis partie vivre au Japon sitôt mon Master de communication internationale en poche. C’était mon obsession de jeunesse ! Là-bas j’ai travaillé comme secrétaire dans une ambassade africaine puis comme traductrice free-lance. A mon retour en France en 2018, je me suis reconvertie dans le tourisme, un secteur très secoué par la crise de la covid. C’est donc en 2021 que je me suis enfin lancée dans l’entreprenariat ! Je suis actuellement autrice/illustratrice d’une part, et intervenante en entreprise sur la question du sexisme ordinaire d’autre part.
Parle-nous de ton compte @Maedusa_Gorgon : Qui est ce personnage ? De quoi s’agit-il ? Quels autres services offres-tu ?
Maedusa est une Gorgone d’aujourd’hui : elle a le regard qui tue et une langue de vipère ! Les Gorgones, ce sont toutes les personnes aux prises avec le sexisme, les LGBT+phobies, les carcans de genre, les violences virilistes, et qui se sentent régulièrement pousser des serpents sur la tête. Maedusa est mon porte-parole pour dénoncer le sexisme que j’ai expérimenté toute ma vie, ainsi que d’autres autour de moi, avec un peu d’humour, de l’inclusivité et toute une symbolique que j’ai élaborée en détournant le mythe d’origine.
Quels sont les challenges que tu rencontres en tant qu’entrepreneure ?
Comme beaucoup d’entrepreneures, je me suis lancée toute seule sans vraiment prendre le temps de me renseigner sur les ressources mises à ma disposition (aides régionales, chambre de commerce et autres organisations dont c’est le job). La création me prend trop de temps pour me consacrer à la stratégie comme je devrais. Mon principal défi est de me rendre visible auprès des entreprises qui ne suivent pas forcément Maedusa sur Instagram !
Comment orchestres-tu tes journées ? As-tu une routine ?
En théorie j’ai une routine ! Je poste du contenu sur Instagram le matin avant 9h. Ensuite, j’en ai pour une bonne heure (voire deux) de modération des commentaires et messages de la veille. C’est essentiel non seulement pour garantir la sécurité de mes abonné.e.s sur ma page, mais aussi pour maintenir ma visibilité. Le reste de la matinée est consacrée à répondre aux demandes des prospects pour les talks et autres projets corporate (infos, rendez-vous, partenariats etc.) L’après-midi est dédié à mes projets d’édition. En fin de journée commence ma deuxième vie : celle de créatrice de contenu ! Je dessine souvent jusqu’à tard dans la nuit pour pouvoir alimenter mon compte Instagram le lendemain matin. Je brise sans arrêt cette routine par mes activités perso : danses latines, chant dans mon groupe de bodypercussion « Les Bombes », marche océanique, écriture de fiction (j’ai auto-publié plusieurs livres et je participe régulièrement à des concours d’écriture, comme celui que j’ai remporté l’an dernier, organisé par Maddyness et Engie.)
As-tu des ressources/outils qui t’aident au quotidien, dans ton travail d’entrepreneure en particulier ?
Très peu. C’est un problème, je ne consacre pas assez de temps à chercher les bonnes ressources, trop mobilisée par la production.
D’un point de vue plus personnel, qu’est ce qui t’anime, te passionne et t’inspire au quotidien ?
Les femmes ! Ce sont mes grandes inspiratrices, depuis toujours. Leurs histoires me bouleversent et me révoltent. Ce sont leurs énergies qui me portent. Ma deuxième passion : la résilience face au dérèglement climatique. J’ai monté un podcast sur le sujet (T’emballe pas ! Le podcast qui en jette le moins possible). Ce sont les deux thèmes qui me poussent à écrire et à dessiner. Je suis également alimentée en inspiration par mes échanges avec ma sœur Mathilde Fachan, pâtissière et astrologue, qui tient le Café Contresort à Paris et le podcast d’astrologie Z comme Zodiaque.
Trois conseils aux femmes qui liront ton portrait ?
1/L’instabilité/précarité de l’entreprenariat fait peur, mais cette peur s’apprivoise, et est largement compensée par la profonde satisfaction d’exercer une activité pour laquelle on est vraiment faite.
2/En tant que femmes nous sommes socialement formatées pour sous-estimer nos compétences professionnelles. Notre syndrome d’imposture est systémique. Le savoir ne permet malheureusement pas de régler le problème, mais ça peut quand même aider à le surmonter !
3/Ne produisez rien gratuitement à moins de connaître personnellement l’organisateur.ice qui vous sollicite. On a beau le savoir, on a du mal à l’appliquer : quand on accepte de travailler gratuitement, on s’expose à être traitée comme une quantité négligeable.
Autre chose à ajouter ?
Retrouvez-moi sur ma page web ou mon compte instagram @Maedusa_Gorgon